Vie de slasheuse


Hello vous,

Couteau-suisse, enfant de la génération Y, caméléon, slasheuse… Je ne sais pas si toutes ces appellations vous évoquent quelque chose. Par la force des choses, elles me parlent. Cela fait pas mal de temps que j’avais envie de vous parler  de ma « vie pro », de ce à quoi j’occupe mes semaines. Je reçois de nombreux mails de certains d’entre vous qui veulent se lancer, me posent pas mal de questions. C’est l’occasion d’y répondre en partie.

Aujourd’hui, je suis à mon compte dans le domaine de la stratégie digitale. J’accompagne des marques dans leur développement online : réseaux sociaux, sites internet, applications, relations blogueurs (oui, une blogueuse qui parle aux blogueuses, c’est  plus pratique), référencement… et j’en passe. Et bien entendu, je suis par là, sur le blog. Même si j’ai du mal à considérer cette activité comme mon métier, elle en est une part-entière et me demande du temps.

Je vous explique tout cela, dans un article tout décousu, dépourvu de fil rouge, mais qui me tient à coeur. Et pour l’occasion, un petit shooting dans mon salon, là où il m’arrive de travailler parfois, surtout depuis que j’ai trouvé une place définitive à mon beau fauteuil Made, tout près de la cheminée et du tipi de Yoda.

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J’ai commencé par ouvrir mon blog, il y a bientôt 6 ans. Un article par mois, rien de sérieux. Je m’amuse. Mais s’amuser c’est bien. Faire les choses juste pour le plaisir de les faire, sans rien en attendre, c’est sain. Puis je suis devenu chef de projet online dans une agence parisienne. Je voulais revenir sur cette expérience, mais au final elle a été plus douloureuse qu’autre chose alors poursuivons plutôt sur le positif : cela m’a mené à comprendre ce que je ne voulais pas, mais surtout ce que je voulais. Le burnout est un fait réel dont il ne faut pas rire, qu’il faut le prendre au sérieux. Je n’aurais jamais pensé que cela pourrait m’arriver à moi. Et pourtant… Après une période pas simple, il y a trois ans maintenant, hop, me voilà « mon propre patron ». Subir, très peu pour moi. Je voulais être l’actrice principale de mon activité principale. Trouver la force a pris du temps.

J’avance aujourd’hui avec une certitude : nous passons tellement de temps à travailler qu’il est essentiel que nous nous sentions véritablement bien et heureux face à notre activité, notre environnement pro’. Alors j’ai pris le risque de me lancer, toute seule. Je le prends encore aujourd’hui chaque jour. L’incertitude du lendemain et la crainte de vivre des périodes compliquées est dix fois préférable, pour moi, à la certitude de s’enliser dans une vie triste qui ne nous convient plus.

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Au début, c’était un peu la panique : le loyer à payer, les délais de règlement des factures, la difficulté à jauger la charge de travail. À ce moment là, je m’en sors. Je bosse, mais je ne gère pas idéalement toute la partie paperasse / statut, ce qui me rattrapera bien assez tôt. Si je n’ai qu’un conseil, le jour où vous vous lancez, investissez en tout premier lieu dans votre tranquillité d’esprit : faites vous accompagner par un expert pour la création de votre statut juridique, votre domiciliation, vos déclarations. Mon seul regret est de ne pas avoir compris ça dès le début. Depuis, j’ai appris à demander de l’aide, appris à lâcher prise, aussi. Je me fais plaisir, je me donne à fond dans les missions qui relèvent de mes compétences, je laisse les autres gérer ce qui n’en relève pas et je me fais plaisir en multipliant les casquettes.

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Blogueuse, consultante CM / e-RP, un peu de photo par ci, un peu de « journalisme » par là.

Je mets cela entre guillemets car la partie écriture, hormis ce que je publie ici, est toute nouvelle pour moi. Je n’ai pas de carte presse, ne prétend pas y avoir droit. Je prend juste un plaisir dingue à partager un peu plus, ailleurs, et dans un magazine que je lis depuis des année sans espérer même secrètement y écrire. Les jolies surprises de la vie…

Mes journées ne se ressemblent pas et les semaines passent à une vitesse de dingue. Je passe d’un support à l’autre, j’alterne les journées à la maison et à vadrouille sur Paris, les rendez-vous, les événements, les moments de tranquillité. Je ne le laisse pas toujours paraitre sur mes réseaux sociaux, mais je travaille beaucoup. Les 35h sont loin, mais j’en suis très heureuse.

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Ecrire, travailler l’image, les mots, penser des stratégies : cela demande de la concentration mais aussi beaucoup d’inspiration. J’ai aménagé un bureau plein de couleurs, dans lequel j’adore travailler mais j’essaye aussi de multiplier les petits coins confortables et propices à la concentration, dans mon salon. Mon canapé, un pouf et dernièrement un fauteuil qui ressemble à un petit cocon. Et devinez d’où j’écris cet article, en ce moment même ?

🍃 Fauteuil Kolton – Made.com

🍃 Baskets AirMax – Nike

🍃 T-shirt loose « Sauf erreur de ma part, j’ai toujours raison » – Undiz

🍃 Enceinte rose Helsinki – VIFA

🍃 Mug – H&M Home

🍃 Boucles d’oreilles – Parfois

🍃 Bracelet Heliance – Via Le Closet

🍃 Lunettes de vue – Jimmy Fairly

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J’ai toujours aimé travailler en musique, dans un environnement lumineux, chaleureux, où l’on peu circuler, changer de place d’une heure à l’autre, faire quelques pas le temps d’une conversation téléphonique avec un client ou un collaborateur. J’ai du mal à rester assise à mon bureau quatre heures d’affilée, alors toute une journée. De toute façon, il parait que ça n’est pas très bon. Certains open-space proposent des espaces pour travailler debout ou en tailleur, j’essaye de faire pareil à la maison, avec des pauses régulières pour renforcer ma productivité.

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On me demande souvent si j’arrive à garder le cap ou comment je fais pour ne pas être distraite en travaillant de chez moi. En vérité, je suis bien plus efficace chez moi que nulle part ailleurs. J’ai bien tenté les espaces de co-working, les bibliothèques, les cafés. Mais quand j’ai besoin d’enchainer, d’être efficace et productive, je me pose dans un espace douillet, que j’aime.

Et ce que j’aime encore plus, c’est partager cet espace avec des amis. Des amis qui comme moi mènent leur propre barque, avec lequels je collabore par moment. Des amis qui aiment scouatter mon canapé et mon wi-fi. Mais ces journées de partage donnent du sens à tout ça.

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Yoda aussi aime le confort, les espaces tout doux, le tapis, mon pouf Muji, le canapé, le fauteuil Made… et moi j’aime travailler en l’écoutant ronfler !

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Je sais que les gens qui sont à leur compte, les « libéraux », les « patrons » sont très critiqués. Je sors de nulle part, mes parents ne sont pas entrepreneurs, je n’ai été pistonnée par personne. J’ai la conviction que chacun d’entre nous peut se lancer et y arriver si tant est qu’il donne tout ce qu’il a, qu’il y mette une force de conviction certaine.

J’ai laissé des plumes dans cette activité, ma vie personnelle est impactée, forcément. Mais ce sont des sacrifices qui ont du sens pour moi. Ça a été ma manière de me construire. Ça l’est toujours. Je me retrouve et je me reconnais dans cette vie qui n’appartient qu’à moi. 

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J’ai également hâte que les beaux jours reviennent, afin de pouvoir travailler de mon balcon, au soleil…

Et pour vous, quel serait l’espace de travail idéal ?

8 commentaires sur

  1. Magnifique ! Je n’ai pas de mot assez fort pour te dire à quel point je comprends ton vécu, ta vie actuelle. Je me reconnais un peu dans certaines choses tu exprimes ici même. Nous sommes de cette génération qui se débat avec une société qui étouffe et qui nous étouffe, une génération qui rayonne de sa multiplicité et de sa volonté !
    Mène ta barque ma belle… Ton récit est une émanation de courage et de passion 😉

    J’aimerais vraiment boire un café ou un thé à l’occas’ avec toi !

    1. Merci beaucoup Amélie pour tes mots. Je suis vraiment heureuse que cet article parlent à certaines personnes qui le lisent. Et avec plaisir pour se croiser. N’hésite pas à m’envoyer un petit message via Instagram pour qu’on se capte

  2. Pour le coup moi j’ai vu le avant, le pendant, le après et je suis si fière de toi et fière de te connaitre et de bosser avec toi de temps en temps. Je ne peux que te souhaiter de la réussite, de l’épanouissement et du bonheur surtout.

  3. C’est très sympa d’en apprendre plus sur toi et ton boulot dans cet article 🙂 J’avoue que le fait « d’être son propre patron » me fait un peu du pied aussi, j’y réfléchis même si je sais que je ne suis pas prête à me lancer pour l’instant. Evidemment, je veux bien te croire quand tu dis que c’est un risque et qu’on ne sait pas ou on sera le mois prochain financièrement et que ça prend beaucoup le pas sur la vie privée. Mais bon, sachant que je suis journaliste précaire, c’est déjà des trucs que je connais :’) enfin l’idée fait son chemin et on verra bien !
    En tout cas, si tu es plus heureuse ainsi, c’est quand même le principal non ? (le burn out, ça a du être une période bien difficile, d’autant plus que c’est très sous-estimé par les gens de manière générale.. j’ai une collègue qui en fait un actuellement..)
    Sinon, par curiosité, je me demandais quelles études tu as pu faire ? 🙂
    Et ton chez toi et tellement mignon, j’adore <3

    1. Oh Merci pour ton message ! Effectivement en tant que journaliste il est possible que tu éprouves déjà les « mauvais côtés » du profil libéral…
      Effectivement le burn-out a été très dur à gérer mais j’ai été prise en charge par des médecins au Top qui m’ont permis de trouver les armes pour surmonter et en faire une force. J’ai eu beaucoup de chance. Ils ne m’ont pas lâchée. Parce qu’effectivement comme tu dis l’entourage ne prend pas toujours ca au sérieux et on est vite jugé surtout par les collègues.
      Et pour mes études, c’est un peu décousu eheh : bac littéraire option déterminante théâtre / Prépa Hypokhâgne / Double Licence Histoire & Urbanisme – Journalisme / Master 1 de comm’ en alternance 😉
      Bisous bisous

  4. Très intéressant cet article qui permet d’en savoir plus sur tes activités.
    Je t’ai connue quand tu travaillais pour cette agence parisienne, et je te trouve bien plus épanouie et rayonnante depuis que tu t’es émancipée ! Bravo 🙂

    1. Ohlala, cela fait si longtemps que nous nous sommes connues ? 🙂
      Maintenant que tu le dis, j’ai l’impression que ton blog était l’un des premiers que je suivais, en effet. Merci beaucoup en tout cas ton petit mot me touche énormément. Des bisous !

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