Une petite virée à dos de 570 chevaux, cachés sous une carrosserie orange pétard, ça vous dit ?
Il y a maintenant deux semaines, j’ai eu la joie de me voir proposer un test hors du commun. Alors oui, encore une Nissan. MAIS, il s’agit d’un monstre, d’une bête que je ne me voyais pas refuser. Si on vous propose trois jours au volant de la Nissan GT-R, en totale liberté, vous signez, on est d’accord.
J’ai signé !
Première prise en main : oulah, prudence, elle en a sous le capot. Quelle agressivité ! Pour la ramener à la maison, j’ai opté pour l’activation bien pensée des modes « save » & « comfort », qui brident un peu les ardeurs de la demoiselle, le temps que je puisse m’habituer à son caractère bien trempé. Et là, ça roule tout seul, c’est fluide. C’est une voiture plutôt lourde et on le sent, d’autant plus que les modes sécurité couvrent un peu les sensations de prise à la route. Alors, oui, c’est plus confortable, mais pour ma part je préfère que ce soit un peu plus brusque dans la réception histoire de bien comprendre tout ce qu’il se passe. Quelques heures après, elle est prise en main, on maitrise le gabarit, le bas de caisse, le poids… et on lui donne un peu plus de gouache en passant au mode normal (et sport, de temps en autre… mais attention aux sorties de virage, elle décroche bien comme il faut afin de s’adapter à une conduite sur circuit, et sur route cela peut surprendre).
Je n’avais pas entre les mains n’importe quelle Nissan GT-R, il s’agissait de la Gentleman Edition, éditée à seulement 10 exemplaires par an, histoire de pousser le privilège jusqu’au bout. Je ne suis pas fan-fan de l’appellation genrée, pour ne rien vous cacher. D’ailleurs, elle est moi, on s’est très bien entendues…
Les trois photos de dingue ci-dessus sont signées Loïck Le Meur / www.lqqz.fr
Maintenant, place aux détails et aux impressions de conduite !
Pour m’accompagner dans le test, mon frère et mon père. Nous n’avons malheureusement pas pu l’éprouver sur circuit, mais nous avons de bien jolies routes par chez nous. Nous sommes restés raisonnables mais il faut le dire, cette voiture pousse terriblement au crime : 0 à 100km/h en… 2,7 secondes. C’est dément. Elle monte à 315. Of course, je ne peux pas en attester, mais je veux bien le croire.
Ci-dessous, une photo de ce dont je vous parlais plus haut : les petits leviers sont sur un mode normal par défaut et seront soient abaissés pour passer sur une conduite de ville, tranquille et bridée (mais sur laquelle on conserve tout de même le plaisir de conduire une supercar, attention). Pour passer sur un mode moins assisté, moins intuitif, mais plus propice au pilotage, c’est là haut que ça se passe.
Le jeu se fait sur l’ajustement des caractéristiques dynamiques, transmission, suspension, répartition du poids, contrôle de stabilité.
Le mode SAVE concerne donc la transmission, le COMF concerne la suspension et le OFF a une influence sur le contrôle de stabilité ESP. De quoi adopter une conduire « sur mesure ».
J’ai été assez surprise par certains bruits propres à ce type de voitures. Cependant, on s’habitue vite. Le frein, tout particulièrement, en mode « bridé » fait un petit bruit et siffle. Mon père et mon frère, qui touchent un peu en mécanique, m’ont expliqué que c’est en fait typique de ce genre de système de freinage
Dans l’habitacle de la GT-R, on retrouve les éléments auxquels Nissan peut nous habituer sur d’autres modèles. L’écran d’assistance propose les outils habituels (Navigation GPS, médias…) mais aussi des écrans dédiés à la performance, que l’on peut manager pour recevoir en temps réel les informations techniques et mécaniques nécessaires à l’analyse de performance. Les pilotes apprécieront. Les autres s’en amuseront mais laisseront vite tomber l’utilisation quotidienne, pour plutôt manager leur playlist, balancée par un système de son Bose assez incroyable.
A noter, la Nissan GT-R propose deux places arrières, qui de prime-abord semblent très peu confortables mais qui ont été validées par les copains et la famille… L’enceinte entre les deux sièges, a été validé par ceux qui apprécient mes goûts musicaux, moins par les autres. Etrange 🙂
Puisque vous êtes nombreux à me l’avoir demandé via Instagram, j’ai ouvert le capot !
(bon, ok, je l’ai fait 5 minutes après l’avoir eu en ma possession, en fait)
Moteur 3,8L V6 bi-turbo VR38, entre performance extrême, consommation maitrisée et respect de l’environnement. 570ch qui ne demandent qu’à courir…Tout ce qui peut gâcher le paysage est soigneusement cacher, afin que le moteur en lui-même soit déjà une jolie petite oeuvre d’art. Et comme toute oeuvre qui se respecte, elle est signée par l’un des 4 assembleurs de la GT-R.
Parlons puissance et pardonnez par avance mon manque de vocabulaire spécifique : elle est démente, d’enfer. Mais la puissance ne serait qu’accessoire si elle n’était pas associée à une maniabilité toute aussi surprenante. Elle a une tenue de route incroyable et elle est assez obéissante pour qu’on n’ait pas à se faire peur. Un régal à conduire, un petit plaisir malsain à la faire râler (oui, ok, pas trop, niveau consommation / écologie, il faut éviter).
J’ai lu que les pots d’échappement sont façonnés à la main, tout particulièrement, pour que le plaisir des oreilles soit bien présent à chaque accélération et décélération. Une sonorité « profonde et radicale » comme le décrit si bien l’équipe Nissan… C’est beau et ça chante.
Et voilà, elle me manque.
Après les citadines, les SUV, les 4×4, place aux supercars ? Je les attends !
J’espère en tout cas que vous appréciez ce type d’article, qui changent un peu, mais qui, très égoïstement je l’avoue, me font très plaisir… et quelque chose me dit que ce n’est pas terminé.
Merci à l’équipe Nissan Europe pour sa confiance et pour le prêt de ce petit bijou orangé.