Apprivoiser l’amour propre


Je préviens tout de suite, cet article va être un peu décousu, personnel et surement un tantinet maladroit, parce que je vais y parler de mon corps qui change, de ma morphologie et du mal-être que cela a engendré, chez moi. J’aurais voulu qu’il en soit autrement. J’aurais voulu contrôler et ignorer ce ressentiment envers ce ventre qui me malmène tant. Mais le malaise, lui, il était bien là, bien installé, insidieux. Et maintenant que j’apprends à composer avec, à me sentir mieux, à en parler autour de moi, j’avais envie de vous en parler, à vous, ou plus égoïstement de poser des mots dessus tout simplement. Car les mots ont ce pouvoir thérapeutique, sur moi, que beaucoup ne soupçonnent pas…

Ma réflexion, mon envie de vous en parler, elle est partie du shooting ci-dessus. La chouette marque Organic Basics m’avait envoyé ce chouette ensemble de sport et je l’ai tellement apprécié que je voulais vous le montrer. Mais j’ai du m’y reprendre à plusieurs fois. Je n’avais pas été filmée ou photographiée dans des vêtements aussi moulants depuis bien longtemps et ça a été compliqué pour moi de poser ce regard là sur mon corps. J’ai clairement failli laisser tomber. Pourtant, je suis si bien dans cet ensemble (qui ne me serre pas et donc qui ne détruit pas mon intestin et ma motivation à me bouger). Je voulais vraiment le mettre en avant, parce que j’ai eu un super échange avec l’équipe d’Organic Basics et que leurs valeurs méritent d’être mises en avant. Alors j’ai persévéré. Je suis passée outre la sensation d’être « gonflée », « patate », « bad bump day »…

Pour tout vous dire, depuis le mois de janvier, mon ventre a décidé que la vie était trop simple. Soyons honnêtes, d’abord : les abdos, je ne connais pas. Je n’ai jamais jamais eu un ventre ultra plat et ferme. Par contre, sur les périodes sans excès et où je bougeais un peu, il ne me posait pas de problème. Je portais même régulièrement des crop-tops avec mes jeans taille haute ce que j’ai clairement beaucoup de mal à faire aujourd’hui [Hep hep hep, attention, je ne dis pas qu’on ne porte pas cela quand on a du ventre. On fait bien ce que l’on veut. Je ne suis juste pas à l’aise pour ma part, avec l’image que je me renvois lorsque mon ventre gonflé est trop mis en évidence. Et même si je fais un 38, je pense avoir le droit d’exprimer cela.]. Donc, je disais, mon ventre… c’est en fait une manière plus assumée de parler de mon intestin ou de mon colon, ou des deux. Parce que ce sont bien ces deux là qui refusent de se tenir tranquilles. Glamour bonjour. Prises de sang, examens à l’hôpital, suivi long terme par mail en plein confinement avec un gastro-entérologue, pour tenter de comprendre. Pas de cancer. Pas de Crohn…. « il n’y a rien Madame ». Rien. Ce n’est pas ce que je ressens, au quotidien. Ce ne sont pas des douleurs qui me terrassent, mais des inflammations assez violentes qui me fatiguent énormément, qui détraquent mon système digestif sans prévenir. Je tolère en aliment un jour, et puis l’autre non. Parfois je suis très vigilante sur mon alimentation, mais alors c’est le stress qui prend le relais et qui déclenche une crise. On m’a demandé de « me calmer ». Ouais. Facile, hein en pleine crise covid. Et vous savez quoi ? Ce qui m’a le plus gêné, ce n’est pas la fatigue, ce ne sont pas les douleurs passagères ou la perte de contrôle : c’était le changement physique. Mon ventre si gonflé qu’on me demande beaucoup trop souvent si j’attends un bébé (et quand je dis « non », on me demande d’un air complice si je suis « sûre »). Alors voilà, ça peut être plein de choses (et, s’il vous plait, même si je sais que c’est bienveillant, n’y allez pas de vos diagnostiques) : endométriose, syndrome de l’intestin irritable, maladie auto-immune rare qui fait que mon corps rejette un organe par crises… Je ne sais pas. Et je me rends compte que savoir n’est pas forcément ma priorité.

J’apprends à connaître et à soigner ce corps qui change et qui présente de nouvelles failles. J’apprends à déceler les signes, à lui donner ce dont il a besoin, à lui accorder des pauses. C’est assez nouveau pour moi, d’écouter à ce point à l’intérieur de mes tripes. Je suis à l’écoute de mes sentiments, de mes pensées, de mes peurs, depuis bien longtemps, mais écouter son intestin, vous me l’accorderez, c’est autre chose. Etrangement, j’y trouve une certaine sérénité. Et, parce que c’est un cercle vicieux, quand j’arrive à entendre ce que mon ventre a à me dire, il me laisse du répit et je lui en laisse aussi quand j’y arrive. Maintenant que j’ai compris ça, tout n’est pas réglé bien entendu, mais je me réapproprie mon corps comme si il m’avait été impossible de l’aimer parce que je ne le comprenais plus.

Et au final, cette photo, où je cache un peu mon ventre gonflé, certes, je l’aime bien. Elle me fait penser que, peu importent les changements, c’est ok. Il s’agit juste de s’y habituer et d’y voir une opportunité de prendre soin de moi. D’ailleurs, j’ai l’impression que le sport m’aide un peu à prévenir les crises (sûrement parce qu’il évacue le stress). Des choses douces : marche rapide, vélo d’appartement, un peu de gainage avec un grand ballon, et même un peu de Fitness Boxe via la Switch quand j’ai trop d’énergie et de nervosité qui bouillonnent. Je le sais bien, la cause de tout ça, c’est surement tout ce que je retiens à l’intérieur : les angoisses, le stress, la colère. Donc, ça ne peut pas faire de mal de les évacuer en douceur.


Et pour les personnes qui ont des soucis du même genre et qui comme moi ne supportent aucun legging ou ensemble de sport (car ils sont généralement trop serrés et provoquent des inflammations assez vite), et bien sachez que j’ai adopté et validé ceux d’Organic Basics. Les produits m’ont été offerts par la marque, qui par ailleurs prends de très bons engagements en termes d’éco-conception, et je suis bien contente de connaître ce confort là. Si ça vous intéresse, il s’agit de l’ensemble SilverTech (fabriqué avec éthique et à partir de produits recyclés) :

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Je pense pour ma part craquer pour leurs t-shirts basiques et petits shorty en coton qui ont l’air super confortables…

4 commentaires sur

  1. Très belle article, très touchant et poignant même je dirais.
    Courage à toi, pour les changements de ton corps, tes douleurs. Je n’ose imaginer comment tu dois te sentir certains jours.

    C’est une démonstration de force d’user de tes mots pour parler de ces maux.

  2. Superbe article! J’ai le même soucis depuis de nombreuses années, j’ai fait des tests pour vérifier une intolérance au gluten mais ce n’était pas ça. Je n’ai pas eu envie de pousser les expériences trop loin pour ne rien trouver car beaucoup de personnes souffrent de cela sans que la cause soit trouvé. Je n’ai aussi pas envie de savoir que j’ai une intolérance à telle ou telle chose pour après devoir me restreindre pour le reste de ma vie. J’ai l’impression comme toi d’être un jour intolérante au lactose, puis plus du tout, puis intolérante à d’autres choses.
    J’ai eu de nombreuses fois des douleurs insupportable en sortant du restaurant ou d’un repas où je suis obligée de me coucher sur le côté en attendant que cela passe. Depuis que j’ai quand même essayé de restreindre les féculents le soir cela va un peu mieux. Mais je n’aurais jamais un ventre très plat, dès que je mange il gonfle, si au moins je n’ai pas de douleurs cela me convient!
    Merci d’avoir partagé avec nous cela 🙂

  3. Je me reconnais dans tes maux, que je subis depuis maintenant 7 ans, en continu. 7 ans que mon corps se dégrade et s’abîme. 7 ans que je vois la vie passer sans pouvoir participer. J’en parle sans honte, sur mon compte. Mais c’est un sujet qui reste tabou alors je te remercie d’en parler. Qu’importe la maladie qu’il y a dessus, au final on est dans la même merde (lol), alors je trouve ça vraiment bien d’en parler, faire la lumière dessus.

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