Pourquoi le bien-être au naturel ?


Vous le savez peut-être si (une fois de plus) vous me suivez également sur Instagram, j’ai retrouvé le bonheur des études ! Je suis une formation de « soins naturels » (plus précisément, Conseiller en Produits de Soins Naturels) sur un an. J’ai commencé en juillet et je vous en parle de temps en temps par là-bas.

J’ai reçu beaucoup de questions et j’avais envie de vous en parler ici aussi pour vous expliquer le cheminement, ce qui m’a amenée à cela, mes motivations, mes projets pour plus tard…

Plus généralement, je voulais aussi tout simplement vous parler de Naturopathie, car je me suis rendu compte que cette discipline est floue pour par mal de monde (parfois même au sein de ceux qui la pratiquent ou pensent la pratiquer). C’est parti !

Alors, déjà, la Naturopathie, c’est quoi ?

Wikipédia dit : « La naturopathie est une pratique à visée thérapeutique qui prétend équilibrer le fonctionnement de l’organisme par des moyens vus comme « naturels » : changement d’alimentation, jeûnes, hygiène de vie, phytothérapie, massages, activité physique, etc. »

Mouais… on sent un petit parti pris et un éditeur pas convaincu… et il manque l’essentiel.

Google dit : « Thérapeutique par des moyens naturels (diététique, phytothérapie…). »

C’est mieux.

La naturopathie conçoit le corps et les émotions comme un tout, comme un écosystème global où tout se répond et ou l’équilibre doit être préservé pour éviter les dysfonctionnement.

Là où la médecine occidentale, aujourd’hui, fragmente, se spécialise, la naturopathie va oeuvrer sur la globalité. La naturo’ a d’ailleurs bien souvent un rôle de prévention bien plus important que son supposé rôle de guérison. Quand on parle de soigner, il est souvent déjà temps d’avoir recours à un médecin. D’ailleurs, le naturopathe ou conseiller en bien-être au naturel ne s’opposent pas au médecin (en tout cas il ne le devrait pas). Au contraire, ils travaillent de concert et ont tout intérêt à s’entendre sur les traitements de soins naturels et ceux issus de la pharmacologie. A bien y regarder, ils ne sont pas toujours foncièrement différents. Ils se rejoignent. Il y a tout de même une différence : le médecin est un professionnel de santé tandis que l’autre ne l’est pas.

Petite note également : un naturopathe n’est pas supposé vous manipuler (sauf s’il a d’autres qualifications qui le justifient), il n’a pas le droit de faire d’ordonnances ou de s’opposer aux traitements qui vous ont été prescrits par votre médecin. Un bon naturo’ prendra d’ailleurs en compte les traitements prescrits que vous prenez au moment où vous le consultez et s’assurera de ne vous donner aucun conseil en contre-indication. S’il fait des suggestions en termes de produits complémentaires il vous encouragera à valider tout changement avec votre médecin, en bonne intelligence et ne proposera jamais d’arrêter ou de diminuer un traitement. Ce n’est pas son rôle, tout simplement.

Le premier rendez-vous avec un naturopathe ou conseiller en naturopathie dure généralement assez longtemps (une à deux heures) car il a besoin de beaucoup discuter avec vous, de vous écouter parler, de vous observer dans votre posture, vos réactions, pour déterminer votre tempérament et identifier d’éventuels déséquilibres. Bien souvent, on pense arriver chez un praticien pour soigner des migraines et on repart avec des solutions pour le stress ou pour contribuer à diminuer ses maux de ventre, par exemple. Et cela fait parfaitement sens.

Malheureusement, et je vous livre là mon avis personnel, il y a beaucoup de personnes aujourd’hui qui donnent des consultations en tant que naturopathes ou conseiller en bien-être au naturel sans aucune formation, sans sensibilisation aux contre-indications, avec un point de vue très tranché sur la médecine occidentale, les médicaments prescrits par les médecins, voir même sur les vaccins. Bien entendu, avoir un esprit critique est toujours intéressant. La recherche avance chaque jour et ce qui était conseillé il y a 100 ans ne l’est parfois plus aujourd’hui. Mais si un naturopathe vous conseille de ne faire faire aucun vaccin à votre enfant ou d’arrêter tout traitement de chimiothérapie pour le remplacer par du miel (exemples au pif) : fuyez. Vraiment.

La Naturopathie offre de formidables possibilités et les connaissances liées sont souvent très anciennes et font leurs preuves depuis des centaines voir parfois des milliers d’années (produits de la ruche, par exemple). Cependant, il faut parfois ce qu’il faut et on aura besoin d’un vaccin, d’antibiotiques ou de chimio face à certaines pathologies.

Le Naturo peut contribuer à un mieux-être face à des maux quotidiens, désordres généraux, blessures, certaines maladies ou leurs symptômes lorsqu’elles ont déjà été vues par un médecin au préalable. Quelques exemples : migraines, aphtes récurrents, infections urinaires, maux de ventres, maux de dos, hémorroïdes, maux liés à la ménopause ou au cycle menstruel, douleurs articulaires, maux de dents, inflammations, baisse de moral, problèmes de sommeil, anxiété, etc… Vous voyez, on cible large.

Ah et : le naturopathe, s’il n’est pas AUSSI pharmacien diplômé et actif en officine, n’a pas le droit de vous vendre une préparation qu’il aurait faite ou des plantes qu’il a fait pousser sans licence officielle. On peut vous conseiller des références existantes, disponibles dans la grande distribution ou en pharmacie ou vous conseiller (sans ordonnance) un synergie qui pourra être appuyée et préparée par un pharmacien.

Pour ma part, après avoir suivi un module très dense sur l’anatomie, la physiologie et les différentes grandes familles de maladies, j’étudie plusieurs disciplines :

  • La phytothérapie : usage de la plante médicinale
  • L’aromathérapie : usage des huiles essentielles
  • La gemmothérapie : une forme de phytothérapie qui utilise les tissus embryonnaires végétaux (bourgeons) afin de soigner certaines affections specifiques
  • L’apithérapie : usage des produits de la ruche (miel, gelée royale, pollen, propolis)
  • Micronutrition : pour dépister et contrer les carences en micronutriments

Au début de ma formation, je ne vous le cache pas, je me suis dit « Pourquoi tant d’options ? Moi je ne veux travailler qu’avec les plantes ! Vive les tisanes. C’est bien les tisanes. »

J’ai en fait assez vite compris que chaque personne, accompagnée de ses maux, est un cas particulier qui demande de l’attention et des vérifications.

Certes, l’huile essentielle de menthe poivrée est formidable contre les nausées de la gastro, mais sur un enfant de moins de trois ans, elle peut causer des convulsions graves. Oui la Griffe du Diable est une plante extraordinaire contre les douleurs articulaires et le millepertuis fait des miracles sur les inflammations nerveuses et baisses de moral, mais elles peuvent aussi tuer un patient sous anti-coagulant. Oui, la sauge officinale est d’un grand secours pour les femmes en pré-ménopause contre les bouffées de chaleur mais elle est fortement contre-indiquée chez celles qui ont des antécédents ou risques de cancers du sein, idem pour la gelée royale. Des exemples comme ceux-ci, j’en ai des tas.

Autant vous dire qu’on ne doit pas improviser, avec les plantes et produits naturels, d’autant plus chez les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes et chez toute personne avec un traitement ou une pathologie déjà en place.

Petite anecdote familiale, puisque ces connaissances ont survécu par transmission avant tout : ma tante me répète depuis longtemps que ce n’est pas parce que c’est naturel que c’est sans danger, bien au contraire. Elle a mille fois raison. Et je le comprends d’autant plus aujourd’hui.

Bon, maintenant que vous avez un peu une idée globale (je l’espère) de ce qu’est la naturopathie, j’avais envie de vous parler de mes motivations, de mes projets…

Je suis depuis bien longtemps adeptes de tisanes et de compléments à base de plantes pour soigner mes mots et mes proches me demandaient souvent conseils en ce sens. Ces dernières années, j’étais frustrée de devoir bien trop souvent répondre « je ne sais pas » lorsque l’on me demandait un conseil, de peur de faire une bêtise. D’ailleurs, même une fois formée, quand bien même je serais Docteur (ça ne sera pas le cas), je trouve essentiel et important de savoir dire « je ne sais pas ».

Bref, j’ai eu envie de me former pour accompagner mes proches de manière un peu plus assurée.

Ah, et… il y avait une part d’égoïsme évidente dans tout cela. En janvier 2021, après un an de souffrances (il parait que ce n’est pas grand chose en termes d’errance médicale), on m’a diagnostiqué une RCH. C’est une maladie chronique inflammatoire et supposée auto-immune de l’intestin et du colon (même team que Crohn). J’écris « supposée », parce que la recherche avance à grands pas et qu’on revient un peu sur cette notion petit à petit.

J’ai un très bon gastro-entérologue et je lui serai toujours reconnaissante d’avoir été à mon écoute, de ne pas m’avoir dit que c’était dans ma tête comme celui d’avant. Je suis en confiance.


Mais voilà, la RCH, on n’en guérit pas, enfin si parfois, mais on ne sait pas trop pourquoi, puis chez certains ça part en vrille et on ne sait pas trop pourquoi non plus. Et la solution, à date, c’est de prendre des anti-inflammatoires quotidiennement, pour toujours. Perspective réjouissante, n’est-ce pas. J’ai pris mes médicaments, pendant presque un an, sans trop me poser de questions, bien trop heureuse de pouvoir enfin sortir de chez moi sans devoir courir aux toilettes en catastrophe. Je les prends toujours, parce qu’on n’interrompt pas un traitement comme ça du jour au lendemain, mais je me pose plus de questions. J’ai l’intime conviction d’être passée à côté de quelque chose et que la RCH est un peu une maladie fourre-tout, une étiquette, sur laquelle on vient mettre un état inflammatoire très violent situé quelque part entre le début de l’intestin grêle et la fin du colon (ce n’est pas comme si ça mesurait 5 à 7 mètres, le bordel). J’ai remarqué aussi, parce que j’ai appris à m’observer, que mes émotions jouaient un rôle clé dans l’arrivée de mes crises. J’ai aussi mené ma petite enquête pour découvrir que certains virus pouvaient être à l’origine de ces états inflammatoire. Comment ça ? Alors mon système immunitaire ne se retourne peut-être pas contre moi mais juste contre un truc qui n’a rien à faire là ? Intéressant…

Grâce à la naturopathie et à la science, je teste un nouveau traitement, depuis un mois, à base de mycelium (le réseau racinaire incroyable des champignons : si ça vous intéresse, foncez regarder le documentaire Funghi dispo sur Netflix), de plantes et d’huiles essentielles à très faible dose. Je poursuis en parallèle mes anti-inflammatoires car j’ai dans l’idée que les premiers résultats se verront peut-être d’ici trois mois sur mes analyses poussées. J’en parlerais alors avec mon gastro-entérologue qui, je le sais, ne me conseillera pas de poursuivre les anti-inflammatoires sur un terrain qui n’est plus enflammé. On verra. Etrangement, je me rends compte que l’état inflammatoire sont je souffrais était généralisé. Depuis que j’ai commencé ce protocole, mes névralgies ont par exemple totalement disparu et mes douleurs articulaires aussi. On est un tout. Mais attention, on est un tout complexe et ce qui marche pour moi ne marchera pas sur un autre forcément. C’est du sur mesure. C’est pour quoi j’anticipe les questions et préviens que je ne communiquerais pas le traitement exact que je prends. Ce serait contre-productif pour ceux qui cherchent des solutions.

Bref, maintenant que vous savez tout sur mon colon (on est potes, là, non ?), je vais vous parler de mes projets d’avenir. Je pense que c’est opportun, comme transition.

Comme ils disent, dans la Reine des Neiges, « Moi, j’ai un rêve ». Je veux être utile, je veux oeuvrer pour une meilleure approche de la santé globale et du bien-être. Je veux que chacun soit acteur de sa santé (même si ça n’empêche pas à 100% de tomber malade, attention, on ne culpabilise pas les gens qui n’ont juste pas eu de chance). On m’a toujours dit que je savais écouter. Ca tombe bien, c’est la première étape en naturo’ : écouter, observer. Si ensuite, mes connaissances peuvent me permettre de conseiller en toute sécurité, ce sera formidable. Bien sûr, la science avance chaque jour et je n’aurais de cesse de me former et de m’informer.

J’aimerais dans un premier temps, et une fois formée, prendre une petite clientèle que je pourrais accompagner tout au long de l’année. J’aimerais pouvoir le faire en visio, à distance, mais l’avenir nous dira si ce n’est pas mieux de mettre en place un premier rendez-vous « physique ». Auquel cas je trouverai un petit local sympa qui veut bien de moi un ou deux jours par semaine.

Je ne compte pas, dans un premier temps faire cela à temps plein. J’ai mon agence de marketing digital et j’aime ce que je fais. J’espère d’ailleurs pouvoir accompagner des entreprises dans le secteur du bien-être et de la santé, grâce à mes nouvelles connaissances. Je ferai en sorte de conserver un équilibre entre les deux. Et dans 5 ans, et bien… dans 5 ans on verra qui j’ai envie d’être et qui j’ai envie d’aider !

J’espère en tout cas que vous aurez trouvé cet article intéressant et peut-être un peut éclairant, concernant ceux qui ne connaissaient pas la naturopathie.


J’ai d’ailleurs quelques lectures et outils à vous conseiller, si l’envie vous prend de creuser le sujet :

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Si vous avez un chien et que le sujet vous intéresse, je vous conseille également cette pépite : Ma Bible de soin naturel pour le chien.

Merci d’avoir pris le temps de me lire !

3 commentaires sur

  1. juste un mot:

    B R A V O !!!!!
    voilà, je n’aurais pas mieux sur décrire comment je vois mon rôle de conseil en aromathérapie.
    La Formation n’est pas une obligation légale, c’est seulement la base !
    C’est d’ailleurs bien dommage qu’une formation ne soit pas nécessaire pour ce type d’activités

  2. Bonjour Gabrielle,

    Merci pour cet article, j’attendais de le lire depuis un petit moment (je te suis aussi sur Instagram, j’aime beaucoup ce que tu fais au passage !)

    Pourrais-tu me dire quelle école tu as choisi pour ta formation ? Il y a tellement d’écoles que j’ai du mal à m’y retrouver et j’aurais bien aimé en savoir plus à ce sujet 🙂

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